Volume 29 / No 3 / Automne 2020

Alors que je rédige ce mot en pleine canicule du mois de juillet, le temps sera déjà plus frais à sa parution en septembre. En revanche, fort est à parier que je serai encore en télétravail, assise sur ma terrasse fleurie. Ah ! la belle vie, diraient certains. Par moments, oui. Travailler de la maison a plusieurs avantages – et des inconvénients. Bien que le télétravail ait des effets positifs sur la conciliation travail-vie personnelle, plusieurs paramètres restent à être établis, et ce, autant de la part de l’employeur que de celle du salarié. Et vous, où en êtes-vous présentement ? Vous faites probablement du télétravail aussi, conséquence de la COVID-19.

Dans les derniers mois, le travail à distance a fait des bonds de géant et des mots comme Zoom et Teams sont devenus monnaie courante. Au-delà de la technologie, l’idée même du télétravail a évolué. Par exemple, des employeurs qui éprouvaient une réticence par rapport à ce mode de travail y sont dorénavant ouverts. C’est une pratique simple à instaurer, à des coûts moindres pour l’entreprise, et les employés se révèlent (dans la majorité des cas, j’en suis convaincue) efficaces et à leur affaire. En effet, des étudiants et des travailleurs y trouvent une nouvelle façon de gérer leur horaire, tout en démontrant une productivité vérifiable et accrue dans bien des cas.

Plus besoin, par exemple, de voyager pour se rendre au travail ou à l’université, ce qui entraîne un gain de temps. En revanche, la « distanciation professionnelle » de l’époque lointaine où le lieu de travail se trouvait à des kilomètres de la maison n’est plus. Ainsi, l’homo télétravaillus doit se créer un espace de travail au cœur même de son intimité, ce qui n’est pas toujours évident. Quand la table à dîner est aussi le bureau de travail, définir un moment pour chaque fonction devient essentiel.

Cette gestion de l’espace trouve également écho dans les relations professionnelles. Il est primordial pour la personne qui travaille de chez elle d’être en mesure d’imposer des limites sans toutefois nuire à sa productivité ni aux projets auxquels elle se consacre. Pour conserver une bonne santé mentale en cette époque de bouleversements, apprendre à séparer le temps dédié au travail du reste est nécessaire, même si cela ne s’effectue pas toujours avec aisance. Autrement, l’amalgame des deux peut mener à un déséquilibre qui s’installe alors de façon insidieuse. La vigilance s’impose donc. Néanmoins, je pense que le télétravail est là pour de bon. Je nous souhaite de trouver le point d’équilibre entre professionnalisme et détachement dans cette nouvelle donne imposée par la pandémie.

Que cet automne en soit un de découvertes et de renouveau.

Bonne lecture !

Marie-Paule Primeau


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