FICSUM | Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’Université de Montréal

En ce début d’année 2021, l’équipe de la revue vous propose un numéro jalonné ici et là par la pandémie. Comment faire autrement ? C’est encore aujourd’hui le sujet de l’heure. J’espère néanmoins que le congé du temps des Fêtes vous aura permis de recharger vos batteries.

Même si je ressens un certain enthousiasme à écrire ce mot, la situation causée par la COVID-19 amoindrit une partie de mon élan. Je dois bien avouer que le confinement commence à me peser aussi. Je dis « aussi », car la pandémie affecte le bien-être psychologique d’un Québécois sur cinq, selon une étude réalisée en septembre 2020 par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke. Pour ma part, ce sont surtout les répercussions de la pandémie que j’accepte difficilement. Tant de décès, tant de conséquences graves, tant de faillites. Ces vies envolées et ces rêves engloutis, une réalité vécue par des millions de personnes et leurs proches dans le monde, me crèvent littéralement le cœur. Cette impermanence constamment sous notre nez a de quoi rendre maussade et décourager n’importe quel optimiste. Malgré tout, je vois beaucoup de positif dans la coopération sans précédent qui mobilise la communauté scientifique depuis plusieurs mois pour lutter contre la COVID-19 et je me dis qu’ensemble, nous pouvons vraiment arriver à quelque chose. Au moment d’écrire ces lignes, je m’accroche à l’espoir suscité par les nouvelles encourageantes concernant un vaccin efficace contre le virus.

Heureusement, par un beau jour d’automne, la chronique du maestro Kent Nagano m’a fait sourire et m’a redonné un petit boost d’énergie. Je suis ravie que monsieur Nagano soit notre chroniqueur pour l’année 2021. Je suis certaine que sa contribution à la revue sera unique. Son expertise musicale, ses expériences professionnelles et sa façon singulière de faire le pont entre les œuvres et le contexte dans lesquel elles ont été créées me fascinent. Au-delà de ces facultés admirables, c’est surtout sa volonté de démocratiser la musique qui me touche profondément. Connaissez-vous le projet La musique aux enfants, né d’une collaboration entre l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Université de Montréal ? C’est Kent Nagano qui a lancé cette idée d’éducation musicale en 2014, dans le but de rendre la musique accessible à des enfants de quatre et cinq ans vivant à Montréal-Nord. Le chef d’orchestre a aussi déployé sa générosité et sa créativité lors de nombreuses autres initiatives, comme des représentations dans le Grand Nord québécois, dans un établissement de détention pour femmes, et dans plusieurs lieux publics. Assurément, il aura laissé une empreinte indélébile dans mon cœur, autant que dans celui de nombreux Québécois. C’est donc un privilège extraordinaire pour moi de collaborer avec maestro Nagano pour l’année qui vient, à travers ces chroniques écrites pour vous, les lecteurs et lectrices de la revue Dire.

Bonne année à tous et à toutes !

Marie-Paule Primeau